L’hermétisme apparaît comme « occidental » aussi bien par son origine que par la localisation des empires marqués par son influence. Parmi ceux-ci, l’un des plus remarquables est assurément l’empire alexandrin qui, lui-même purement occidental à son début, apparaît ensuite, dans son aboutissement historique, comme un trait d’union entre l’Orient et l’Occident, ce qui en fait une préfiguration de l’islâm. Ceci permet de comprendre, tout au moins pour une part, l’importance accordée dans le Coran à la figure de Dhû-l-Qarnayn.
La position « relativement centrale » de l’Égypte est mise en lumière par l’existence de deux courants traditionnels complémentaires inspirés par l’hermétisme et dirigés, l’un vers le Nord, qui donnera naissance à l’Empire de Rome, et l’autre vers le Sud qui, à une époque beaucoup plus ancienne, conduira à la fondation du Wagadu.